
Nouveau Clip : Heroínas
Réalisé par Céline Godinot
Sorti le 5 décembre 2024
La victoire historique des femmes de Tejucupapo (Goiana – Pernambuco) lors de la bataille, appelée aussi « batalha do Monte das Trincheiras », contre les colons hollandais en 1646 est encore racontée dans tout le Brésil, notamment grâce au cordel (forme de littérature du Nordeste poétique et populaire) d’Edivaldo de Lima publié en 2007 et jusqu’en France avec cette adaptation musicale de Poplitê en 2024. Le récit de cette bataille menée par les femmes du village avec des armes « low cost » (bâtons, pierres, eau bouillante et piments) est pour Poplitê d’abord celui d’une lutte victorieuse face à un ennemi a priori bien plus puissant et donc de toutes les luttes des petites gens contre les géants, des humbles contre les grandes puissances destructrices.
La chanson Heroínas est l’éloge féministe et décolonial de la détermination à résister, de cette espérance toujours ravivée par la force de l’organisation collective, de la coopération au sein de la communauté, de la solidarité transgénérationnelle. Poplitê la dédie à toutes les résistances passées et présentes face à la colonisation, l’extractivisme, l’exploitation et la destruction des ressources naturelles, des vies humaines. La mémoire de ces résistances est intrinsèquement liée à la transmission du style populaire du coco dont le groupe s’inspire.
Poplitê plante ici un chant joyeux de lutte, de sororité et de paix.

Nouvelle création
IMPLANTAÇÃO
coco de rodas et autres brincadeiras en roue libre
Hier, Poplitê a fait germer sa roda dans un coin de garrigue, un bout de montagne, une calanque. Aujourd’hui, Poplitê plante une poésie populaire de proximité, sans pavaner, dans l’humilité que l’Histoire nous impose, depuis la terre qui se soulève jusqu’au ciel qui tombe.
De nos voix, percussions, corps, graines, sucres, eaux douces et salées, nous cultivons l’allégresse. Du piment, nous apprenons la résistance. Des végétaux assoiffés, nous récoltons l’indignation. Pour toute la liberté que le coco permet, nous lui offrons nos fantaisies, nos carnavals, nos traversées.
Le paon ne parade plus. Il se déploie et s’envole. Ses ocelles en roue libre, il peut maintenant rejoindre la fête, celle qui retardera un peu plus la fin du monde.
Vamos tirar o coco meu povo !
